lundi 27 juin 2011

Le corps qui parle

Lorsque j'anime des ateliers sur la gestion de stress, j'aborde toujours la notion du corps qui nous parle. Notre corps aime être en équilibre.  C'est ce qu'on appelle l'homéostasie.  Quand il y a déséquilibre, notre corps nous envoie des signaux: maux de têtes, maux de dos, problèmes gastro intestinaux, éruptions cutanées, perte d'appétit, impatience, etc.  Dans notre société, on nous a appris à aller chercher un médicament pour enrayer ou plutôt masquer le problème. Je sais pourtant qu'une partie de la solution, c'est de regarder ce qui pousse le corps à nous envoyer des signaux d'alarme.  C'est certes plus complexe que de prendre un médicament et ça demande une bonne dose de courage que de se regarder en face.  Je sais aussi que l'autre partie de la solution, c'est bien sûr de changer des choses afin de retrouver notre équilibre interne.

Et bien mon corps me parle.  J'ai couru un marathon l'automne dernier pour me qualifier au marathon de Boston.  J'ai couru le marathon de Boston en avril.  Je suis en préparation pour le marathon de l'Everest.  Je suis en transition professionnelle.  Je suis la mère de trois merveilleux enfants.  J'ai des soucis qui de toute évidence m'enlèvent de l'énergie.

Ma famille me tient à coeur.  Mon travail me tient à coeur. Ma passion pour la course me tient à coeur.  Les deux fondations pour lesquelles je récolte des fonds me tiennent à coeur.  Comme tout le monde, trouver un équilibre optimal pour ma santé en tenant compte de mes 1001 engagements constitue un défi.

 Six semaines avant mon marathon de Boston, j'ai eu un gros rhume (mon premier depuis de nombreuses années) et trois spasmes musculaires.  Je me sentais fatiguée, vidée de mon énergie habituelle.  Le marathon de Boston, j'en rêvais depuis des années.  J'aurais souhaité une meilleure performance, mais quand mon dos a bloqué pour une troisième fois à une semaine de l'événement, que j'ai sérieusement cru que mon rêve m'échappait, je me suis promis une chose: si mon corps se remettait d'aplomb pour la course, je ferais de mon mieux pour bien performer, mais surtout, j'en profiterais en me rappelant que mon corps m'a presque abonné.  J'ai tenu ma promesse.  Quand j'ai constaté que mes temps étaient presque toujours 45 secondes à 1 minute plus lents au mille (!) durant le marathon, je savais que mon corps n'était pas au rendez-vous, mais j'ai décidé que mon esprit y serait.  J'ai décidé de donner le meilleur de moi, dans le plaisir, en sachant que le meilleur de moi cette journée là était loin d'être un PB (personal best).  Je me suis rappelée que c'était une chance d'être là en ce matin superbe.  C'est ce dont je suis fière: la capacité d'avoir accepté ce qui se présentait avec sérénité, d'avoir donné le meilleur de moi cette journée là ET d'avoir eu du plaisir, malgré mes temps de passage.

Au retour de mon marathon, j'ai eu deux autres spasmes dans le dos.  Encore aujourd'hui, mon énergie n'est pas tout à fait revenue et ça paraît lorsque je fais mes intervalles.  Mon entraîneur de course a dû augmenter mes temps pour mes intervalles à deux reprises.  Je ne suis malheureusement pas encore revenue à ma forme optimale.  J'ai toutes sortes de petits symptômes qui se manifestent. Mon corps me parle !  C'est le temps d'écouter.  C'est le temps d'avoir le courage de changer des choses. J'ai des projets qui me tiennent à coeur et je ne peux les réaliser que si mon corps est en harmonie avec le reste.

Je suis en Charlevoix pendant deux semaines et même si j'ai envie de faire 1001 choses, je vais me limiter un peu, me reposer beaucoup et écouter mon corps énormément !
Lysanne

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire