jeudi 30 juin 2011

Être reconnaissants, c'est bon pour la santé !

Je ne sais pas si vous vous en êtes rendus compte, mais je vous ai déjà donné trois outils.  Blog 1: Les trois petits pas par jour pour maximiser notre potentiel de santé.  Blog 2: L'importance d'écouter notre voix intérieur pour réaliser notre propre Everest dans nos vies respectives.  Blog 3: Écouter notre corps qui parle pour prévenir la maladie et guérir les plaies.  Aujourd'hui, en direct de Charlevoix, j'ai envie de vous donner un quatrième outil: la reconnaissance.  J'ai eu cette idée lors de ma course matinale ou le "hasard" m'a fait découvrir un sentier magnifique en pleine nature, tout près de la maison.

Afin de me préparer pour l'Everest, je dois courir davantage dans les sentiers plutôt que sur la route.  Bien que les routes de La Malbaie où je me trouve pour deux semaines soient valonneuses, les sentiers parfaits pour simuler mon défi à venir sont à 45 minutes d'ici en voiture.  Du moins, c'est ce que j'ai cru toutes ces années.  Je courais derrière le Manoir Richelieu ce matin et ai voulu voir où en était le chantier de l'an dernier où il m'avait semblé y voir le début d'une route.  Je m'y étais aventurée l'hiver dernier mais avais dû rebrousser chemin en raison du sol glacé. En arrivant au chantier, j'ai vu un tout petit sentier sur ma gauche qui longeait le bord du fleuve.  Je l'ai emprunté et ai eu l'impression de rentrer dans un des paysages sublimes des Chroniques de Narnia.  Des arbres magnifiques m'entouraient.  Le sentier étroit était juste assez dur et juste assez mou.  Juste assez escarpé aussi. Sur ma gauche, la forêt était parsemée de points de vues envoutants sur notre fleuve grandiose grâce à nos bucherons québécois qui ont certes travaillé forts pour me permettre une si belle découverte.  J'étais seule avec le parfait silence, avec les parfums de la nature et avec le bruit de la pluie qui tombait sur mon manteau.  J'étais fascinée par la découverte de ce parcours parfait pour moi à ce stade-ci de mon entraînement.  Ce sentier est là depuis 2009 et c'est maintenant que je le découvre, à ce moment précis ou j'en ai besoin. J'étais remplie de reconnaissance pour ce cadeau de la Vie.

Avec mes clients en bureau privé, je donne toujours des petits outils.  Lors des premières rencontres avec eux, je leur explique qu'il n'y a pas de grands miracles durant la thérapie.  Il n'y a pas de pilule magique non plus. Toutefois, j'offre un de ces superbes coffres anciens de mobilier québécois dans lequel on retrouve des outils qui semblent bien peu intéressants, mais qui deviennent des trésors, quand on les utilise avec constance.  C'est grâce à eux que l'on retrouve la lumière après une dépression, que l'on réapprend à marcher après des chutes de vie.  Souvent, mes clients vont me dire: "Tu veux dire que de faire XYZ cette semaine devrait m'aider à retrouver mon chemin ?".  Ma réponse est invariablement: "Oui, bien sûr, lentement mais sûrement.".  Et bien un de ces outils, c'est la reconnaissance.

Je sais, ça l'air inutile comme ça.  Le fait est que l'on est tellement occupés, préoccupés par nos réalités, qu'on oublie souvent de ressentir et donc d'exprimer notre reconnaissance pour ce qui se déroule dans nos vies, malgré les embuches.  Nous sommes plutôt dans notre tête à ressasser toutes les choses qui ne tournent pas rond et à la fin de la journée, ce langage intérieur est beaucoup plus négatif que positif.  Quand on est dans le négatif, c'est difficile de s'arrêter pour ressentir de la reconnaissance. On est donc plus dans le mode "métro boulot dodo".

Je propose donc à mes clients de s'efforcer à ressentir de la reconnaissance pour au moins 5 événements de la journée.  Au souper, avec mes enfants, j'en fais parfois un jeu.  C'est très agréable et ça fait un grand bien à tous. Certains me disent, et ce sont souvent les plus déprimés: "je ne trouve rien et je ressentirai de la reconnaissance quand XYZ surviendra dans ma vie".  Je sais, c'est normal quand on est déprimé de penser comme cela.  Mais je sais aussi qu'aujourd'hui, malgré toutes les imperfections de la vie, on peut être reconnaissants pour certaines choses et qu'il faut bien faire un pas en avant si on veut traverser la rue.  Aujourd'hui, je choisie (c'est effectivement un choix que l'on fait) d'être reconnaissante d'avoir trouvé ce sentier magnifique.  Je suis reconnaissante d'avoir pris le temps d'apprécier le silence et les teintes de vert en forêt.  Je suis reconnaissante d'avoir fait les crêpes avec Thomas.  Je suis reconnaissante d'avoir pris le temps de vous écrire parce que j'en avais envie. Je suis reconnaissante d'être ici à La Malbaie.  Je suis reconnaissante de ce que la vie m'accorde, même si dans cet instant précis ou je l'écris, je dois combattre une pensée du style : "oui mais, on ne sait jamais" et qui évidemment veut me faire peur.  Non, aujourd'hui, je reste centrée dans cet instant de vie et je suis reconnaissante d'être en santé.
Je vous souhaite de belles reconnaissances à venir,
Lysanne

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